La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) réclame le retrait pur et simple du projet de loi visant à renforcer la laïcité dans les écoles, tandis que d’autres organisations dénoncent l’alourdissement de la charge de travail des enseignants et des directions d’école que sa mise en application telle quelle pourrait entraîner, rapporte Le Devoir. La tension est montée d’un cran au parlement mercredi midi lorsque la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, a pris part aux auditions publiques entourant le projet de loi 94 du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, visant à « renforcer la laïcité dans le réseau de l’éducation ». Le projet vise notamment à obliger les élèves et les employés à avoir le visage découvert à l’école, ainsi qu’à exiger des enseignants qu’ils fournissent une planification annuelle de leur cours, en plus de faire l’objet, chaque année, d’une évaluation de la part de leur employeur. « Le gouvernement préfère imposer et sanctionner plutôt que de négocier et de soutenir le personnel enseignant », a lancé d’emblée Mme Hubert, selon qui ce projet de loi « contient des mesures qui non seulement ne s’attaquent pas aux bons problèmes, mais qui nuiront au travail des profs ».