Appuyée d’une nouvelle étude qui confirme que la fatigue émotionnelle du personnel éducateur est grandement responsable de la pénurie de main-d’œuvre dans le milieu de la petite enfance, la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Anne-Marie Bellerose, presse le gouvernement Legault et les directions d’adopter rapidement des mesures pour corriger la situation. « Notre réseau de la petite enfance est mal en point et peine à retenir son personnel et à attirer une relève. Ce manque criant de main-d’œuvre a de graves conséquences tant pour le personnel en place, qui souffre de fatigue, que pour des milliers de parents dont les enfants n’ont pas accès au service. On compte plus de 30 000 enfants sur une liste d’attente. Ce n’est pas normal et il est plus que temps que le gouvernement et les directions assument leurs responsabilités », soutient la leader syndicale. Cette dernière rappelle d’ailleurs que, parmi les éducatrices qui abandonnent la profession, 50 % d’entre elles quittent après une ou deux années de service. Les préoccupations de la FIPEQ-CSQ ont d’autant plus raison d’être que l’organisation a dévoilé une recherche portant sur la fidélisation et l’attraction des nouvelles recrues en petite enfance. Cette étude a été réalisée par les professeures Kathleen Bentein et Nathalie Bigras de l’UQAM, en collaboration avec le Service aux collectivités de l’UQAM, la FIPEQ-CSQ et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), dans le cadre du projet FARE.