La crise de la quarantaine ne touche pas que la vie personnelle, rapporte La Presse. Les remises en question professionnelles seront déterminantes pour la fin de carrière et même la retraite, révèle le rapport de l’Institut du Québec Les enjeux cachés de la mi-carrière : Portrait des travailleuses et travailleurs québécois de 45 ans et plus, dévoilé ce mercredi. Si certains mouvements font miroiter la retraite à 45 ans, dans la réalité, c’est tout le contraire qui se produit. Les 45 ans et plus sont plus nombreux sur le marché du travail qu’il y a 40 ans. Ils représentent 42 % des travailleurs contre 24 % en 1984. Les Québécois prennent leur retraite, en fait, plus tard. Depuis 1998, l’âge moyen de la retraite a progressivement augmenté jusqu’à 64,5 ans en 2024 et se rapproche maintenant de l’Ontario, qui a une moyenne de 65,1 ans. Un enjeu moins rose influence les Québécois à rester en emploi : l’endettement. Chez les 45-54 ans, plus de la moitié (55 %) ont encore un prêt hypothécaire à rembourser. En 2005, ils étaient 38 % dans ce groupe. À l’inverse, la santé peut inciter les travailleurs à quitter leur emploi plus tôt que prévu, comme ce fut le cas pour 26 % des Québécois. Les préjugés sur l’âge sont plus dangereux que les robots, conclut le rapport de l’IDQ. « À partir de la quarantaine, les préjugés sur l’âge se jouent déjà. Et ce n’est pas le manque de compétences numériques des travailleurs de 45 ans et plus qui sont vraiment un frein à leur mobilité et aux perspectives de carrière, mais les perceptions des employeurs à ce sujet », analyse la coautrice du rapport Souleima El-Achkar, économiste principale à l’IDQ, en entrevue avec La Presse.
• L’âgisme, un risque pour les travailleurs de plus de 45 ans.