La Cour refuse de restreindre le droit de manifester à McGill


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La Cour supérieure rejette la demande d’injonction de l’Université McGill, qui souhaitait que la justice impose des restrictions permanentes au droit de manifester sur son campus, dans la foulée des manifestations propalestiniennes qui ont perturbé les activités de l’établissement ces dernières années, rapporte La Presse. La direction de McGill avait expliqué dans sa demande qu’elle craint des manifestations très perturbatrices au cours des prochaines semaines, notamment à l’occasion du 7 octobre, date d’anniversaire de l’attaque du Hamas contre Israël en 2023, qui avait été le point de départ de la guerre destructrice à Gaza. « Le campus est effrayé. Très effrayé », avait déclaré Angela Campbell, première vice-rectrice par intérim responsable des études et de la vie étudiante à McGill, devant le tribunal. La demande d’injonction faisait état de débordements survenus lors de manifestations passées, comme des vitres brisées, des graffitis, des gestes intimidants. L’université demandait donc à la cour de prononcer une injonction permanente pour interdire aux manifestants d’accomplir des gestes de harcèlement, d’intimidation ou de menace, mais aussi d’obstruer les portes, de troubler la paix et de perturber les cours. La demande était appuyée par des groupes représentant des étudiants juifs. Des syndicats d’employés s’y opposaient, craignant de perdre leur capacité à exercer des moyens de pression en cas de litige avec l’employeur.