Lors du congrès de l’ACFAS qui se tient cette semaine à Montréal, le chargé de cours Julien Plante-Hébert a présenté lundi des résultats de «linguistique forensique», si on appeler cela ainsi, au cours du même colloque, rapporte Le Droit. Post-doctorant en phonétique à l’UQAM, il a analysé 45 «appels trompeurs» au 911 — des faux appels à la bombe, par exemple — et 40 appels sincères. Dans tous les cas, il a coupé certaines fréquences des enregistrements afin de rendre les mots inaudibles. Seule la prosodie, soit la «musique» de la parole (intonations, débit, etc.), était préservée. M. Plante-Hébert a ensuite demandé à une quarantaine de participants d’écouter ces prosodies et de lui dire si les appels leur semblaient vrais ou faux. Les participants se sont avérés très mauvais pour détecter la tromperie à partir de cela, avec un taux de succès de seulement 48 %.