Un chef d’orchestre, un porteur de ballon, un commandant, un vrai boss : voilà ce que réclame le milieu de l’itinérance depuis des années à Montréal, chronique Maxime Bergeron dans La Presse. La nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, s’est engagée en campagne à jouer ce rôle. À combler le vide de leadership. Bonne nouvelle : ses premiers gestes laissent croire qu’elle tiendra promesse. Ça bouge comme jamais auparavant dans ce dossier, selon mes sources, alors qu’un froid hâtif s’abat sur la métropole. Son administration a mis en place une « cellule de crise » il y a quelques jours. Elle a pris des décisions en rafale, comme celle d’ouvrir huit haltes-chaleur d’ici la fin de l’année. Quelque 500 nouvelles places, pour un total de 3000. Les annonces se font vite, sans trop de consultations. L’exécution paraît un peu brouillonne. Le plan de match est imparfait, mais cela est assumé. L’administration Martinez Ferrada veut à tout prix éviter d’autres décès de sans-abri, quitte à commettre des bévues en cours de route. L’urgence de la situation justifie les moyens, me résume-t-on. Je l’ai souvent écrit : il faut presque une boule de cristal pour savoir qui tient les rênes dans le dossier de l’itinérance à Montréal. Il y a une ministre responsable (Sonia Bélanger, depuis le départ de Lionel Carmant), les CIUSSS, la Ville, les arrondissements, une pléiade d’organismes communautaires, et d’autres que j’oublie. Ils doivent emprunter mille et un détours, souvent à tâtons, avant que leurs intentions se traduisent en gestes concrets sur le terrain. La nouvelle « cellule de crise » vise à briser ces silos.
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