Dès le préscolaire, des élèves à besoins particuliers sont renvoyés à la maison par leur école, faute de pouvoir leur offrir les services dont ils ont besoin. Le nombre de ces ruptures de scolarisation a plus que doublé en cinq ans au Québec, selon des données officielles, rapporte Le Devoir. Elles ne représentent pourtant que « la pointe de l’iceberg », relèvent experts et organismes, qui tirent la sonnette d’alarme. C’est en 2021 que le gouvernement du Québec a levé le voile sur la problématique des ruptures de services dans les écoles publiques et privées de la province. Cet hiver-là, 1481 élèves, pour plusieurs handicapés, ayant une déficience intellectuelle ou des troubles du comportement, avaient été renvoyés à la maison pour une période d’au moins deux semaines consécutives. D’autres ne bénéficiaient que d’une scolarisation à temps partiel sans qu’un tel arrangement ait été prévu dans un plan d’intervention. « Je n’accepte pas que les élèves soient laissés sans services à la maison. C’est quand même un nombre d’élèves important », avait alors déclaré au Devoir l’ancien ministre de l’Éducation Jean-François Roberge. Or, le nombre de ces élèves en rupture de services scolaires a plus que doublé depuis, pour atteindre 3417 l’hiver dernier, montrent des données gouvernementales.
