Étude de l’Institut du Québec : « Les études, c’est payant, mais moins qu’avant »


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Qui s’instruit s’enrichit, c’est ce qu’on a toujours cru. C’est encore vrai, mais beaucoup moins qu’avant, selon les chiffres de l’Institut du Québec qui comparent le taux de chômage et le salaire des jeunes diplômés à ceux des autres travailleurs, rapporte La Presse. Le taux de chômage des jeunes qui détiennent un baccalauréat, traditionnellement plus bas que la moyenne, est maintenant plus élevé. La tendance s’est inversée en 2024, selon Emna Braham, présidente-directrice générale de l’Institut. « Ce qu’on a vu au cours des dernières années, c’est que le taux de chômage des jeunes diplômés universitaires âgés de 22 à 26 ans à la recherche d’un premier emploi a augmenté plus vite que le taux de chômage de la population en général », explique-t-elle. Entre 2022 et 2024, le taux de chômage de ces jeunes titulaires d’un diplôme universitaire a augmenté à 6,9 %, un bond de 2,6 points de pourcentage. Dans la même période, le taux de chômage de l’ensemble de la population a augmenté seulement d’un point de pourcentage pour atteindre 5,3 %. Le marché du travail québécois est moins accueillant pour tout le monde, souligne Emna Braham, parce que la croissance économique a ralenti et que l’incertitude engendrée par la guerre commerciale du président des États-Unis met un frein aux intentions d’embauche des entreprises. Il n’est plus question de pénurie de main-d’œuvre généralisée, mais plutôt de difficultés de recrutement dans quelques secteurs spécifiques.