Est-ce que les murs changent la façon dont on pense – Commentaire d’Élisabeth Vallet


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À l’été 1962, une femme est-allemande souffrant d’une mâchoire bloquée est arrivée dans une clinique psychiatrique de Leipzig. Quelques semaines plus tôt, on lui avait enlevé une dent de sagesse infectée; malgré cela, le médecin qui l’a référée a qualifié son état d ‘«inexplicable». À la clinique, elle a été décrite comme étant abattue et excitable. Au bout de quelques mois, elle était suicidaire.

À la fin des années soixante, un psychiatre allemand, Dietfried Müller-Hegemann, avait remarqué une augmentation importante de tels cas. Un dentiste attendait sur les côtes de la mer Baltique un bateau qui le conduirait en Chine. un fonctionnaire a prétendu qu’il était espionné; une couturière pensait que des lesbiennes la suivaient. Müller-Hegemann a alors remarqué que ces patients, ainsi que des dizaines d’autres, avaient quelque chose en commun: ils vivaient tous près du mur de Berlin. Dans son livre de 1973, il donna au syndrome un nom: Mauerkrankheit, ou maladie des parois.

Pour lire le reste de cet article et le commentaire d’Élisabeth Vallet, chargée de cours au département de science politque, dans le New York Times, cliquez ici.