Saviez-vous qu’on trouve à Saint-Jean-de-Matha une rue des Cèdres-du-Liban? Ce toponyme rappelle la présence de longue date de la communauté syro-libanaise au Québec, qui remonte à la fin du XIXe siècle. Comme ce fait est largement méconnu, on ne soupçonne pas que des personnalités publiques comme René Angelil, ou des entreprises comme Dollarama, qu’on considère avant tout québécoises, ont en fait des origines dans cette région du Proche-Orient. Les étapes à franchir entre le moment où une personne s’installe dans un nouveau pays et celui où on « oublie » d’où viennent ses descendants sont nombreuses. Certains préjugés persistants à l’égard des immigrantes et des immigrants découlent d’une méconnaissance de ce processus d’intégration, comme en témoigne l’actualité récente. Le 23 décembre dernier, la journaliste de La Presse Suzanne Colpron faisait le portrait d’une famille originaire du Liban arrivée au Canada après un événement traumatique et de leur premier Noël au Québec. Le couple évoque les défis qu’ils doivent surmonter pour subvenir à leurs besoins : apprentissage de la langue pour le mari, retour à l’école en raison de la non-reconnaissance de leurs diplômes, intégration des enfants dans un nouveau système scolaire, etc. Pour lire la suite du texte de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques.