Diplômes falsifiés, lettres d’acceptation contrefaites, preuves bancaires truquées, promesses mensongères de bourses d’études, des réseaux criminels d’immigration ont berné des étudiants africains, des universités canadiennes et même les gouvernements du Québec et du Canada. Les stratagèmes de ces arnaqueurs ont fait des victimes, mais ont aussi profité à des demandeurs d’asile. L’enquête de Radio-Canada démontre que des pseudo-consultants et des agences frauduleuses d’immigration font fortune en misant sur la crédulité de la jeunesse africaine. Et ils recrutent des étudiants qui n’ont pas toujours les moyens de leurs ambitions. Selon la dizaine de témoignages confidentiels que nous avons recueillis, les pseudo-experts leur promettent l’entrée dans une école canadienne en échange de 4000 $ à 12 000 $. Ces réseaux sont en partie responsables de l’arrivée massive d’étudiants africains à Saguenay depuis la pandémie. Ils sont près de 1400 sur les 2400 étudiants internationaux de l’UQAC. Une fois en sol canadien, plusieurs «étudiants
» conseillés par des consultants et des agences malveillantes ont profité des failles du système pour faire une demande d’asile. L’UQAC qui remporte la palme au pays avec 650 étudiants étrangers ayant utilisé l’établissement d’enseignement comme tremplin d’immigration en 2023 et 2024.
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