La distribution gratuite de produits menstruels par l’UQAM sur le campus central et le complexe des sciences est chose faite depuis septembre. Si le projet pilote de l’université est bien reçu de façon globale, il mérite d’être peaufiné, estime la communauté étudiante. Serviettes hygiéniques, tampons et protège-dessous sont à la disposition de la communauté étudiante dans six cafés étudiants et trois bibliothèques du campus central et du complexe des sciences dans des présentoirs prévus à cet effet. Les produits écoresponsables et durables de l’entreprise québécoise Iris+Arlo sont payés entièrement par l’UQAM. L’initiative vise à rendre plus accessibles les produits menstruels au sein de l’université. La directrice exécutive du Vice-rectorat au Développement humain et organisationnel, Annie Poirier, explique que le projet découle de demandes de personnes étudiantes et employées à l’UQAM. En février 2024, les sept associations facultaires, les quatre grands syndicats d’employé(e)s et de professeur(e)s ainsi que le Comité de soutien aux parents étudiants de l’UQAM avaient interpellé le recteur à ce sujet. Ils demandaient un programme d’accès gratuit aux produits menstruels, à l’image de ceux déjà instaurés dans d’autres établissements d’enseignement supérieur de la province. La dizaine d’étudiantes consultées par le Montréal Campus se réjouit de la mise en place d’un tel projet. « En tant qu’étudiante, je trouve que les produits menstruels coûtent vraiment cher. Avoir la possibilité d’en avoir gratuitement, je trouve que c’est parfait », croit Joliane Racine, étudiante en travail social. L’emplacement actuel des produits menstruels, loin des toilettes, est critiqué par certain(e)s étudiant(e)s. « Si tu vas aux toilettes et que tu remarques que tu as commencé tes règles, ça ne te tente pas de sortir, d’aller au café et de revenir aux toilettes », estime Émilie Lessnick, étudiante en travail social. Le projet pilote actuel existera jusqu’à l’épuisement de son budget de 20 000 $. Mme Poirier vise « au moins une année complète » pour évaluer les besoins de la communauté uqamienne et les coûts d’une telle initiative à plus long terme.