Des questions pour la FQPPU


Classé dans : SPPEUQAM | 0

La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) publiait dans sa dernière revue de presse l’article de Radio-Canada paru en septembre dernier et intitulé « Universités : payer plus pour avoir moins? ».

Dans ce texte, Martin Maltais tient des propos pour le moins dénigrants à l’égard de ses collègues chargé-e-s de cours. En effet, devant la proportion croissante de cours donnés par des personnes chargées de cours au sein des universités, il déclare :

« Ça veut dire qu’il y a un bassin de jeunes au baccalauréat aujourd’hui qui n’ont à peu près jamais de cours avec des professeurs. Donc ils ne sont pas ou peu sensibilisés à la recherche scientifique. Pour eux, l’université, c’est comme un cégep plus. »

Est-ce qu’on insinue ici que la bonification des conditions de travail des personnes chargées de cours nuit à la qualité de l’enseignement qui est dispensé aux étudiant-e-s?

Est-ce qu’on remet en question le fait que des personnes chargées de cours sont de plus en plus nombreuses à enseigner, mais aussi à faire de la recherche, publier des articles scientifiques, donner des conférences à l’étranger ou encadrer des étudiant-e-s gradué-e-s?

Est-ce qu’on refuse de reconnaître que les personnes chargées de cours sont les premières à tout sacrifier pour permettre de continuer à offrir une éducation de qualité et faire rayonner la communauté universitaire et ce malgré des conditions extrêmes de précarité et le dénigrement auquel elles font face qui est de plus en plus flagrant et éhonté?

Pire, est-ce qu’on doit donc en comprendre que la FQPPU partage les opinions de M. Maltais?