Tout récemment, l’éditorialiste en chef de La Presse a publié un brûlot qui critique les dépenses des organisations syndicales pour des combats politiques, reprenant à son compte l’argumentaire rétrograde des jeunes caquistes et du patronat. Nous ne le répéterons jamais assez : il faut passer à l’offensive pour préserver nos droits… dont notre droit à être informés de manière juste et rigoureuse. Ce qui ne veut pas dire que nous devons accepter des prises de position outrancières et mal informées de la part des chroniqueurs et éditorialistes. Le rôle des médias n’est pas de reprendre à leur compte les messages du patronat et de ses laquais. Le rôle des organisations syndicales est pourtant bien défini dans le Code du travail, à l’article 1 : « un groupement de salariés constitué en syndicat professionnel, union, fraternité ou autrement et ayant pour buts l’étude, la sauvegarde et le développement des intérêts économiques, sociaux et éducatifs de ses membres et particulièrement la négociation et l’application de conventions collectives ». À la CSN, nous œuvrons au quotidien pour améliorer nos conditions de vie et de travail. Nous luttons sur deux fronts. Le premier, c’est l’application des conventions collectives et la négociation des conditions de travail. Le deuxième front, c’est la lutte politique qui sert à faire avancer nos conditions de vie à toutes et tous. Ces deux fronts sont la base de notre action syndicale, car nous savons que les travailleuses et travailleurs ne vivent pas dans un silo coupé-es du monde, ce sont aussi des citoyennes et citoyens. Pour lire la suite de l’éditorial de Chantal Ide, secrétaire générale du CCMM-CSN.