Conversations sur l’amour et le sexe chez les jeunes au temps du numérique


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Incursion du Devoir dans un cégep, à l’heure où des études témoignent de la baisse de l’activité sexuelle chez les jeunes. Ce matin-là, à la cafétéria, les garçons et les filles semblent se regrouper par genre autour des tables. Typiquement, les filles acceptent davantage de répondre au sexologue que les garçons. Un groupe de filles accepte aussi de répondre aux questions du Devoir au sujet du rôle de la technologie dans leurs relations. « J’ai l’impression que la pornographie a amené une fausse idée de comment ça doit être la première fois, raconte Maria, 17 ans. À cause de la pornographie, les gars pensent qu’une fille doit vraiment être d’une telle façon, pour que ça soit vraiment wow. Pour les gars aussi, ils doivent avoir ça ou ça. Ils ont leur propre idée de comment ça peut être bien. » Que ce soit sur le plan des relations amoureuses ou sexuelles, les jeunes semblent unanimes. Les réseaux sociaux charrient des images déformées de la réalité. Les filles rencontrées n’ont pas l’impression de correspondre aux attentes des garçons. « Les gars ont des attentes qui ne sont pas réalistes. Leurs critères de beauté, ce serait une fille petite avec des gros seins, blonde, et pas de ventre », lance une fille. « Le genre que tu ne peux pas avoir à moins d’aller au gym tout le temps ou d’avoir recours à la chirurgie », déclare une autre. « La vérité, c’est qu’il n’y a plus vraiment de relation, ajoute une autre. Il n’y a plus quelqu’un qui va venir te parler, parce qu’il te trouve intéressante, parce qu’il a vu que tu étais gentille et que tu as une bonne figure. Tout est dans le physique. Si un gars vient te voir, c’est juste parce qu’il a envie de te baiser. »