Une assurance invalidité longue durée, qu’ossa donne?

Dans le but de préparer l’assemblée générale du 5 mars lors de laquelle nous aurons à décider si nous souhaitons une assurance invalidité longue durée en complément de l’assurance invalidité courte durée que nous avons déjà, la vice-présidente à la convention collective publie la note de réflexion suivante.

POURQUOI VOULOIR SOUSCRIRE UN CONTRAT D’ASSURANCE INVALIDITÉ LONGUE DURÉE?

Plusieurs raisons militent en faveur de l’adoption d’un contrat d’invalidité longue durée.

·     En premier lieu, la protection que nous avons actuellement en cas de maladie ou d’accident entraînant une incapacité à exercer notre emploi de personne chargée de cours ne dure que 6 sessions, conditionnelle à l’obtention de charges de cours. Donc, au-delà de deux années nous ne sommes plus couverts.

·     En second lieu, nous sommes des travailleurs précaires et la maladie n’épargne personne, ni les jeunes, ni les plus âgés, ni les travailleurs à forfait indéterminé, ni les contractuels. Souscrire une police d’assurance invalidité longue durée, c’est donc s’assurer contre le risque de ne plus pouvoir travailler en cas d’accident ou de maladie de longue durée. C’est donc obtenir une protection complémentaire contre la grande précarité.

·     Opter pour l’assurance invalidité longue durée, c’est poursuivre la croisade vers la professionnalisation de l’emploi commencée avec la syndicalisation, le régime de retraite de l’Université du Québec, l’assurance médicament, l’assurance invalidité salaire ou courte durée – bonifiée progressivement de 2 à 3 puis à 6 sessions –, pour rendre notre emploi plus « normal ». Choisir une assurance invalidité longue durée c’est mettre en place une protection complète contre les aléas de la vie et de notre profession.

·     Plus que pour d’autres secteurs professionnels, notre métier et la précarité que nous vivons nous exposent à davantage de risques de la santé tels que la dépression et l’épuisement professionnel. Déjà précaires, nous sommes en plus fragilisés par les risques occupationnels liés à nos conditions de travail.

QUELQUES QUESTIONS RÉPONSES

Q : Je gagne peu, je n’enseigne que 2 charges de cours par année, quel est l’intérêt pour moi de souscrire une telle assurance?

R : En enseignant 2 charges de cours par année, vous ne serez pas a priori éligible à l’assurance, car il faudrait gagner plus de 35 % du maximum des gains assurables soit 18 375 $ par année, pour l’ensemble de vos gains annuels.

Q : J’ai 35 ans, je suis en pleine forme, je donne 3 cours par année et je risque de cotiser à une assurance qui ne m’intéresse pas, car j’ai déjà une assurance invalidité avec mon prêt hypothécaire. Pourquoi accepterais-je de souscrire à une invalidité longue durée?

R : Votre assurance invalidité dans votre hypothèque est différente de votre assurance invalidité longue durée pour vos charges de cours. Les modalités d’assurances sont différentes. D’autre part, l’assurance invalidité longue durée à l’UQAM sera obligatoire si vous êtes admissible.

Q : J’ai 60 ans, j’ai des épargnes et d’autres sources de revenus, pourquoi souscrirais-je à une assurance invalidité longue durée alors que les chances que j’en bénéficie un jour sont relativement faibles?

R : Il est vrai que l’assurance ne vous assure plus au-delà de 65 ans, toutefois personne n’est à l’abri des risques et il se peut que vous ayez à entamer vos épargnes plus vite que prévu, ce qui amoindrira d’autant vos revenus de retraite.

Q : J’ai 63 ans, je ne bénéficierai pas de cette assurance qui ne couvre pas les plus de 65 ans. Pourquoi devrais-je cotiser?

R : En fait, les personnes de plus de 63 ans ne cotisent pas au régime parce qu’elles tombent sous l’assurance invalidité courte durée entre 63 et 65 ans.