Communiqué du SPPEUQAM – Trimestre d’automne – 4 juin 2020

À toutes les personnes chargées de cours, membres du SPPEUQAM,

Le Conseil d’administration (CA) annonçait le 14 mai la tenue majoritairement à distance du trimestre d’automne. De plus, au cours des dernières semaines, les sept rencontres extraordinaires par faculté/école ont permis de recenser vos difficultés et vos inquiétudes, auxquelles votre équipe syndicale souhaite donner suite. Voici les plus récents développements au sujet des modalités particulières du prochain trimestre.

Rencontre avec le Service du personnel enseignant

Une première rencontre a eu lieu avec le Service du personnel enseignant (SPE) le mardi 2 juin. Vos préoccupations recensées au cours du mois de mai constituent les principales revendications du Syndicat, qui s’articulent autour de quatre axes.

Les conditions d’enseignement
Le premier concerne la manière dont l’UQAM compte garantir de bonnes conditions d’enseignement afin de soutenir la réussite étudiante. Une taille limitée des groupes-cours constitue la clé pour favoriser l’interaction avec nos étudiantes et étudiants au sein de nos classes virtuelles. Également, les personnes chargées de cours doivent disposer de suffisamment de temps pour assurer l’encadrement accru découlant d’une formation en non-présentiel.

Nous visons aussi à préserver la liberté académique de choisir nos modalités d’enseignement, étant donné que les personnes chargées de cours demeurent les plus à même de déterminer comment susciter l’atteinte des objectifs d’apprentissage dans leurs cours. De même, quoique certains cours « exigeant un aménagement particulier ou un équipement spécialisé » se tiendront sur place, il prime que l’UQAM traite avec respect les personnes chargées de cours qui ne peuvent être « déconfinées » en raison de leur situation personnelle.

Rendre l’adaptation en non-présentiel possible
Deuxièmement, l’UQAM doit fournir aux personnes chargées de cours les conditions leur permettant de se développer et d’adapter leur enseignement en mode non présentiel pour éviter de causer un préjudice aux étudiantes et étudiants. Des formations, tant sur le volet technique que pédagogique, sont indispensables pour préserver la qualité de nos cours cet automne, pour lesquelles une rémunération s’impose, de même que pour les heures de soutien technopédagogique et de celles requises pour l’ajustement de notre matériel et de nos évaluations.

Enseigner avec des outils de travail adéquats
De plus, l’UQAM doit s’assurer que les personnes chargées de cours disposent tant de connexions Internet performantes que d’une infrastructure technologique adéquate afin de pouvoir enseigner efficacement cet automne. L’apport des services informatiques s’impose pour que la qualité de l’enseignement ne pâtisse pas d’un manque de soutien technique aux personnes chargées de cours.

Protection des chargées et chargés de cours
En outre, le CA a décidé le 14 mai que « dans la mesure du possible, si des séances interactives en ligne sont organisées, elles devront être enregistrées et rester accessibles en différé ». Cela implique que l’UQAM doive davantage protéger nos classes virtuelles, afin de respecter et de préserver notre propriété intellectuelle.

S’il se tient une évaluation des enseignements, celles qui seraient insatisfaisantes ne doivent pas être prises en compte, tant en vertu de l’article 15 de notre convention collective que pour l’évaluation de la probation, sans toutefois que la période de probation soit indûment allongée.

Enfin, nous défendons toujours qu’il s’agit d’accommodements en télétravail au cours d’un trimestre exceptionnel, ne pouvant créer de précédent pour une éventuelle offre de formation à distance. Bien entendu, les dispositions négociées de la future lettre d’entente doivent continuer d’avoir préséance sur toutes directives contradictoires que pourraient émettre des départements.

La suite

Une deuxième rencontre avec le SPE est prévue pour ce jeudi 4 juin, lors de laquelle nous espérons que l’UQAM pourrait fournir certaines réponses à vos revendications.

Les réunions avec le SPE ne constituent qu’un des lieux où nous pouvons les faire valoir. Nos représentations, entre autres, à la Commission des études, au Conseil d’administration et aux groupes de travail avec la rectrice se poursuivent intensément. Ce sera d’ailleurs un grand plaisir de vous entretenir en détail de ces interventions dans une assemblée générale virtuelle qui se tiendra sous peu!