Par l’imposition d’un code d’éthique et d’un devoir de loyauté qu’il juge à tous crins, le milieu de l’éducation se sent muselé par le gouvernement Legault. Il redoute entre autres qu’un scandale comme celui de l’école Bedford, dans l’avenir, soit étouffé, rapporte La Presse. Selon le nouveau code d’éthique imposé en mars par le gouvernement Legault et implanté progressivement ces derniers mois, tout le personnel scolaire doit « agir avec loyauté » envers les centres de services scolaires. Chacun doit en respecter la mission, les valeurs et le projet éducatif, « tant en cours d’emploi ou de mandat qu’après ». Dans les médias traditionnels et dans les réseaux sociaux, le personnel scolaire doit aussi éviter « de participer directement ou indirectement à des activités qui portent préjudice à l’image ou à la réputation de l’organisme scolaire ou de l’un de ses établissements ». C’en est trop pour la Fédération des syndicats de l’enseignement (FES-CSQ), qui a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail (TAT). En entrevue, son président, Richard Bergevin, souligne que « quand les mécanismes à l’interne fonctionnent bien », aucune dénonciation publique n’est nécessaire. Mais parfois, dit-il, le système déraille, comme à l’école Bedford, où la laïcité a été gravement mise à mal par un groupe d’enseignants.