À chaque début de trimestre nous recevons dans notre boîte courriel des « attestations de mesures d’aménagement académiques » provenant du BIRÉ, le Bureau de l’inclusion et de la réussite étudiante de l’UQAM. Ces courriels nous informent sur des conditions particulières que vivent certain.e.s étudiant.e.s inscrit.e.s dans nos cours. Afin d’aider à leur inclusion et favoriser leur réussite, les agent.e.s du BIRÉ proposent des accommodements. Parmi ceux-ci se retrouve à l’occasion une demande pour que l’étudiant.e puisse enregistrer le cours, audio ou vidéo. Cette demande met souvent les personnes chargées de cours qui la reçoivent devant une impasse : oui pour aider l’étudiant.e, mais comment le faire tout en se protégeant, en s’assurant de la confidentialité de l’enregistrement ? Premièrement, nous vous informons que l’art. 13.13 de notre convention collective stipule que : « l’université ne peut obliger la personne chargée de cours à enregistrer son cours ou à le rendre accessible aux étudiantes, étudiants en différé ». Ensuite, les propositions du BIRÉ sont, soulignons-le, des suggestions, et non des obligations. Évidemment, nul n’est contre la vertu, et toutes et tous sommes sensibles aux besoins des étudiant.e.s. Il s’agit alors d’être conciliant.e et de trouver un terrain d’entente, car sachez-le, l’étudiant.e doit normalement venir vous rencontrer en début de trimestre pour s’identifier, faire part de ses problématiques et convenir avec l’enseignant.e des solutions possibles à mettre en place. Malheureusement, la plupart ne le font pas. Rappelez-vous que vous êtes l’adulte dans la pièce et que nous sommes ici pour leur bien-être, individuel et collectif. Enfin, à défaut de nous répéter, il n’y aucune obligation de permettre l’enregistrement ou d’enregistrer pour les personnes qui en font la demande. Si, par ailleurs, l’on vous enregistre contre votre gré, ne tardez pas à contacter un.e agent.e de relations de travail afin de dénoncer la situation. Ultimement, c’est à vous d’évaluer le besoin de vos étudiant.e.s et de décider de ce qui leur convient le mieux. Et votre syndicat est là pour vous aider en cas de besoin.
Pour toutes questions portant sur ce sujet ou autres enjeux, n’hésitez jamais à contacter les membres du CAART : Amel Aloui, Benoit Coutu et Jean-Baptiste Plouhinec.