Nul projet n’incarne mieux la vision du grand scientifique que fut Hubert Reeves que celui qui doit voir le jour dans la région de Charlevoix, juge son fils, Nicolas Reeves, professeur à l’École de design, UQAM, dans un texte publié par La Presse. Depuis son décès, survenu il y a maintenant deux ans, plusieurs institutions et organismes nous ont sollicités, ma famille et moi-même, dans le but d’associer son nom à un lieu, un évènement, un prix ou une bourse. Si nous avons donné notre accord à plusieurs d’entre eux, aucun ne nous semble plus pertinent que le projet de l’Espace Hubert-Reeves, qui correspond en tout point à son parcours de vie, à son éthique humaniste et environnementale, à ses recherches, ainsi qu’à l’amour qu’il éprouvait pour le territoire du Québec, en particulier pour la région de Charlevoix. Situé à La Malbaie, le projet a permis jusqu’à présent de regrouper plus de 65 % des fonds nécessaires, pour un budget total estimé à 20 millions de dollars. Or, il se trouve que l’obtention de ces fonds est conditionnelle à l’attribution des fonds manquants, pour lesquels une demande a été déposée auprès du gouvernement fédéral depuis maintenant un an. Les organismes contributeurs provincial, municipal et privé, en attente de la confirmation des montants, ont prolongé à leur ultime limite leur engagement financier. Les échéances qui approchent mettent en péril la réalisation de ce développement scientifique, communautaire, éducatif et écologique de première importance, grâce auquel, profitant de l’extraordinaire musée à ciel ouvert que constitue l’astroblème de Charlevoix, les visiteurs pourront prendre conscience de l’histoire du territoire modelé par un gigantesque impact météoritique survenu il y a 400 millions d’années.
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