Le plus récent bilan des banques alimentaires québécoises publié lundi bat (tristement) de nouveaux records : les organismes soutenus par Moisson Montréal répondent à plus d’un million de demandes chaque mois, un seuil jamais atteint, rapporte La Presse. Au moment même où est déposé ce Bilan-Faim annuel, un groupe multidisciplinaire de l’Université de Montréal publie une étude exhaustive sur le sujet qui montre que les jeunes sont plus vulnérables à cette insécurité alimentaire et qu’ils risquent davantage de faire des coupes dans l’épicerie parce qu’ils peinent à joindre les deux bouts. Dans les deux cas, ce même constat : la hausse des coûts de la vie, et particulièrement ceux liés au logement, est en cause. « Quand on fait le Bilan-Faim, on va chercher les informations auprès des organismes, rappelle Chantal Vézina, directrice générale de Moisson Montréal. Ce sont eux qui sont sur le terrain, sur la ligne de front. Cette année, c’est une [donnée] qui est encore plus prononcée que les autres années [le coût élevé du logement]. C’est encore plus marqué. » L’organisme note une hausse de 10 % des demandes d’aide dans la dernière année et de plus de 50 % depuis 2021. Ces aides se déclinent en dépannages de toutes sortes : une visite dans une banque alimentaire, par exemple, ou des collations distribuées et des repas servis – près d’un demi-million de repas sont offerts par mois à Montréal et l’on calcule qu’une personne sur cinq vit de l’insécurité alimentaire dans la métropole. Un autre record.
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