Face à l’entrée en vigueur des nouvelles restrictions portant sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), 52 organisations et groupes, communautaires, syndicaux, universitaires, étudiantes et de défense de droits, protestent contre les effets délétères des mesures prises à l’égard des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires. Car au lieu de rehausser l’accès aux droits fondamentaux et du travail des personnes migrantes et immigrantes, les mesures prises, récentes et depuis plus d’un an, pénalisent à chaque fois les victimes de ce système à plusieurs vitesses. Il est temps de le réformer pour l’axer sur les droits de la personne. Faute d’abolir le permis fermé, c’est-à-dire attaché à un employeur unique, situation dénoncée par le rapporteur de l’ONU comme ouvrant la porte à des formes contemporaines d’esclavage (rapport du 22 juillet 2024), toutes les mesures prises en cette rentrée pour gérer l’augmentation du nombre de travailleuses et travailleurs temporaires créent une situation encore plus propice aux abus de toutes sortes envers ces personnes.