Les universités de Montréal ont dépensé 210 millions de dollars, depuis 10 ans, pour avoir recours à des agents de sécurité travaillant pour des firmes privées entre leurs murs, a constaté Le Devoir. Des investissements colossaux, que dénoncent plusieurs étudiants, qui se sentent surveillés au quotidien, de même qu’un chercheur qui s’est penché sur cette question. À elle seule, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a dépensé 73,2 millions de dollars pour divers contrats signés entre 2016 et 2023 avec Garda et le Corps canadien des commissionnaires, deux entreprises qui lui ont tour à tour offert les services de leurs agents de sécurité dans le cadre d’ententes s’étirant sur plusieurs années. L’analyse du Devoir se base sur les contrats en services de sécurité affichés entre 2016 et le mois dernier sur le site Web du Système électronique d’appel d’offres du gouvernement du Québec. L’UQAM a aussi ajouté dans les dernières années des lecteurs de cartes d’identité devant nombre de ses toilettes afin de réduire la présence de personnes en situation d’itinérance dans ses établissements, auprès desquels interviennent régulièrement des agents de sécurité, selon les étudiants rencontrés par Le Devoir.